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22 février 2021 |
Strasbourg

La société Isolfeu a été créée à Metz en 2016 à l’initiative de Hubert Barth et de Philippe Toussaint.

Elle a mis au point une mousse minérale à base de polymères inorganiques qui donne le caractère géo-sourcé à ses inventions. Cette mousse ne contient aucun composant dérivé du pétrole, et ne contient ni formaldéhyde, ni PCB, ni CFC et ne nécessitant pas de traitement de recyclage.

Ce produit baptisé Isolfire fait l’objet d’un brevet européen depuis deux ans et deux brevets complémentaires en cours d’homologation internationale.

Cette mousse est conçue à froid et son empreinte carbone reste basse. Mais surtout, elle possède des propriétés anti-feu exceptionnelles puisqu’elle a été classée A 1 au classement européen de classement au feu. Elle ne dégage aucune fumée ni gouttelettes. Par ailleurs, la mousse Isolfire affiche également un haut rendement volumique et une forte capacité isolante à haute température à 1500°c. Elle se prête à différentes applications, coulée, projetée ou injectée.

Les marchés d’application visés sont le bâtiment, l’industrie mais aussi les composites des systèmes de transport par exemple. Notre composite sera incombustible et insensible au feu.

L’entreprise a également développé sur la même base un liant destiné à remplacer les phénols et à entrer dans la composition des produits en tant que retardateurs de flamme et d’agglomérant à la place des composants habituels dérivés du pétrole. Cela est particulièrement prometteur pour les fabricants de matériaux bio-sourcés qui jusqu’à présent n’avaient pas d’autres choix que d’incorporer dans leurs produits des additifs ou compléments dérivés d’hydrocarbures. Le liant peut être également utilisé dans tous les isolants à base de P.U et même de PSE pour augmenter les performances au feu.

L’innovation peut également prendre la forme d’un panneau coupe-feu. Les tests ont montré une performance coupe-feu de plus de 3 heures (en mousse ou en rigide).

La société cherche à présent à passer l’invention au stade de l’industrialisation. Elle recherche donc des partenaires industriels capables de fabriquer Isolfire. Concernant le liant, elle vise particulièrement les fabricants de matériaux biosourcés, fibre de bois, chanvre, ouate qui pourraient y trouver l’occasion de s’affranchir des additifs pétro-sourcés et proposer des produits encore plus inoffensifs pour la santé et pour l’environnement. Les responsables d’Isolfeu leurs proposent de réaliser des tests en partant de leurs propres produits. Hubert Barth souhaite s’adresser en priorité aux fabricants de la filière bois qui, du fait de leur poids sur le marché dominé par la filière minérale, ont du mal à trouver des composants spécifiques pour leurs produits.

« Non seulement nos procédés, qui sont brevetés, n’engendrent aucun perturbateur endocrinien, ne libèrent aucune fibre, ne sont issus d’aucun dérivé d’hydrocarbure, ne provoquent pas de fumée, mais en plus, ils sont conformes aux attentes en matière de santé publique, de protection des personnes et d’environnement »