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31 mars 2016 |
Strasbourg

La Direction Générale des Entreprises (DGE), au sein du ministère de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique, pilote avec le Commissariat Général à l’égalité des territoires (CGET), une étude relative à l’évaluation des pôles de compétitivité à mi-parcours de la 3ème phase de la politique des pôles.
 

Une date anniversaire

Le vendredi 4 mars, les pôles de compétitivité se sont réunis à Bercy pour fêter leurs dix ans. À l’heure de souffler les bougies, Emmanuel Macron s’est voulu rassurant : « Les pôles de compétitivité sont utiles à l’économie française et sont un dispositif important de notre politique économique et d’aménagement du territoire. En dix ans, ils sont devenus des acteurs de premier plan dans l’accompagnement des entreprises ».

De fait, les chiffres fournis par le ministère montrent un bilan plutôt positif. Ainsi en dix ans, les pôles de compétitivité ont porté près de 1 600 projets de R&D, représentant un total de 7 milliards d’euros cofinancé par les entreprises, soutenues par l’État à hauteur de 24 % et les collectivités pour 16 %. Un projet sur deux a donné lieu à la commercialisation d’un nouveau produit et service, précise l’Association française des pôles de compétitivité (AFPC).

Ils ont permis de réaliser plus de 1 000 actions de formation et de développement des compétences pour les entreprises membres.

 

Une nécessité d’évolution

Le contexte économique et politique pousse à une évolution du rôle des pôles, voire de leur gouvernance. Trois facteurs principaux poussent à des changements :

  • La mise en cohérence de la politique des pôles de compétitivité avec la stratégie industrielle nationale : les 10 plans de la Nouvelle France industrielle d’Emmanuel Macron (préalablement les 34 plan d’Arnaud Montebourg)
  • L’apparition de nouvelles régions dans le paysage politique et économique français : territoires agrandis, compétences renforcées, les régions doivent prendre la main sur les pôles de compétitivité reprenant également les missions de développement économique et aides aux entreprises auparavant gérés par les départements (cf. loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles (MAPTAM) du 27 janvier 2014)
  • La raréfaction de l’argent public pour le financement des budgets de fonctionnement des pôles et de l’enveloppe du FUI (Fonds Unique Interministériel) fléché pour le financement des projets de R&D collaboratifs à visé industrielle des pôles de compétitivité et qui a considérablement fondue. De l’ordre de 239 millions en 2007, elle est tombée à 119 millions en 2012 et est d’environ 85 millions pour 2016.

Ainsi, Emmanuel Macron présentera en juin prochain, une réforme de la politique des pôles de compétitivité après un audit de leurs actions.

 

Un audit à mi-parcours

L’objectif de cet audit est de vérifier à mi-parcours, l’atteinte des objectifs que les pôles se sont fixés dans le cadre des contrats de performance 2013-2018 signés avec l’Etat et les collectivités territoriales, principalement les Régions.

Débutée le 16 février 2016, une évaluation se déroulera sur une durée de 3 mois, jusqu’à mi-mai 2016. Notons la date du 12 avril, consacrée à la visite sur site au sein de chaque pôle et à la formalisation des projets de rapports individuels d’évaluation. En effet, l’un des éléments déterminants de la réussite de cette évaluation repose sur les témoignages des adhérents des pôles auprès des consultants.

Le pôle Fibres-Energivie a donc sélectionné une dizaine d’entreprises adhérentes parmi les plus emblématiques du pôle afin de venir témoigner des actions menées avec lui depuis 2013, qu’il s’agisse de projets de R&D, de développement commercial (mises en relations, contacts) ou de participation à des animations (évènements, réunions de travail etc.).